lundi 20 août 2018

ETE 2018 - La PICAPICA

_________________LA PICA PICA (16/08)________________




Contexte de la Course 

PICaPICA : Cette course présente de nombreuses difficultés (fort dénivelé, passages techniques et/ou vertigineux), elle est réservée aux personnes entraînées à ce type d'effort et présentant une bonne condition physique. De plus ces personnes devront être pleinement conscientes de la pénibilité et des dangers de ce type d'épreuve. Une connaissance du milieu montagnard et notamment les conditions de vie en haute montagne seront nécessaires. Les traileurs devront être préparés à affronter des conditions extrêmes propres à
la haute montagne et aux conditions météorologiques. Ils devront fournir une liste des personnes à contacter en cas d'urgence ainsi qu'une attestation d’être conscient de la difficulté de l’épreuve dans laquelle il s’engage.


Conditions d'admission : Avoir terminé au moins une épreuve avec plus de 8000 m de dénivelé ou prouver ses connaissances du terrain de jour comme de nuit ainsi qu'une grande expérience de la haute montagne. Dans ce cas une demande devra être rédigée à l’organisation qui décidera de l'inscription.

Le Départ 

«On va attendre la 22e sonnerie de la cloche. On va faire durer le plaisir.» Gilles Denjean est heureux. La PICaPICA, la course dont il a rêvé, est sur le point de s'élancer. Même si les cloches sont un peu désobéissantes, 208 ultratraileurs s'élancent à 22 heures pétantes. Des centaines d'amateurs ont tenu à être présent pour encourager ces athlètes hors-norme. «C'est génial, c'est même au-delà de nos espérances». Bernard Piquemal a les yeux qui brillent. L'ambiance est électrique. Même
Edouard sur le départ
les éclairs et les orages qui ont, un temps, failli retarder le départ, se sont calmés. Les visages sont tendus. 103km, 11000m de dénivelé positif, la PICaPICA est la course la plus dure d'Europe par son ratio. Antoine Guillon, champion du monde 2015 de trail et vainqueur de la Diagonale des fous, le sait. «Je prends rarement les bâtons mais, là, il faut être prudent.» Les règles de sécurité sont draconiennes. Impossible de partir sans son sac rempli des éléments de base. Et il y en a de très nombreux (2 lampes frontale avec les piles, 1 couverture de survie,1 réserve d'eau minimum d'1,5 litres, 1 sifflet…) Dans son briefing, Gilles Denjean a été insistant. «Personne ne part sans une doudoune, une polaire ou un anorak.» La nuit de vendredi à samedi s'annonce fraîche. Car la majorité des 208 partants vont passer deux nuits en course. Le sac de l'Ariégeois Michel Bigou pèsera 3,5 kg. Il s'attend à souffrir. «Je connais le parcours par cœur, à un moment donné, on va ramasser, ça, c'est sûr.» Au micro, Antoine Guillon donne ses conseils : «Je conseillerai de partir tranquillement., de ne pas prendre de risque dans les deux premières descentes et de monter cool. Ça permet de prendre le rythme.» 
(Source La Dépêche ) 

Arrêt de la course 

Les organisateurs, la mort dans l’âme, ont dû prendre la décision d’arrêter la course PICaPICA qui avait débuté jeudi soir à Auzat, en Ariège. Un ultratrail de 103 km et 11 000 m de dénivelé positif qui était considéré comme la course la plus dure d’Europe.
Les chiffres étaient affolants : 3 pays traversés (France, Andorre, Espagne), 4 sommets à plus de 3 000 m, 5 refuges, 20 lacs. Jeudi soir, à 22 heures, ils sont plus de 200 à se masser sur la ligne de départ d’Auzat (20 nations représentées). Un départ, déjà, qui avait failli être retardé par les orages. Même si les conditions étaient clémentes, tout s’est dégradé dans la nuit de jeudi à vendredi.
De nombreux orages ont éclaté sur le parcours ce qui a obligé les organisateurs, par mesure de sécurité, à stopper la progression des concurrents en début du vendredi après-midi. Leur rapatriement est en cours sur les bases de vie et ensuite sur Auzat.

Et notre Redonnais 

Ci-joint l'évolution du classement  d'Edouard sur les 35 premiers kms.







Les commentaires de notre envoyée spéciale Anne

Week end au calme ??
Non non week end au Montcalm.. Pas du tout la même chose..
Début des hostilités avec la picapica. Un format unique en Europe, pas un trail, une course de montagne, 12 pics à monter sur 103 kms et 11000m de d+
Edouard s'y lance avec un départ jeudi soir à 22h.
La météo catastrophique, orage, grêle pluie et neige va mettre un terme à la course avant l'arrivée des coureurs, sécurité oblige.

L'avis des HÉROS 

Edouard : L'ultra le plus difficile que j'ai connu...

Quoi dire juste pour commencer  merci à l'organisation Gilles Denjean et NaHu Pas
des personnes humbles et gentils qui ont maîtrisées cet Ultra de montagne (et non pas ultra trail) avec une décision juste pour préserver notre vie,... MERCI
Une course Dantesque qui s'arrêtera au 52èmes kilomètres à mi-course avec 7800m de D+ à la montre car l'orage la neige et la grêle sont venus perturber cet ultra.
L'ultra le plus difficile que j'ai connu mais que je rêve de terminer donc je reviendrai l'année prochaine avec de bonnes rencontres sur la course.

Merci à mes 3 femmes et ma joy ainsi que Jo et Anne 

Antoine Guillon : «Une course exceptionnelle»

«Après le Soulcem, les conditions météo sont devenues très mauvaises. Le froid est descendu d'un coup. J'étais dans la montée du Montcalm et le tonnerre était au-dessus de moi. Et il allait vers le bas, vers la course. Ça ruisselait de partout. On avait du mal à voir le balisage. Avec la foudre, monter à 3000 était trop dangereux. Il fallait arrêter la course.» Et c'est peu de dire qu'Antoine Guillon a été enchanté de son séjour ariégeois. «C'est une course exceptionnelle. Elle ne correspond pas aux critères habituels. C'est un raid. Il faut être agile, patient. C'est une course exigeante, physiquement et psychologiquement. Le parcours est superbe. Avec le soleil, ça doit être somptueux (rires). Vendredi, j'ai eu un lever de soleil magnifique avec vue sur les lacs. Félicitations également à l'organisation. Les ravitaillements étaient top. C'était irréprochable. Réussir ce qu'ils font dans un environnement aussi hostile, c'est remarquable. J'espère faire venir d'autres copains la prochaine fois.»
La PICaPICA a marqué les esprits malgré une première édition gâchée par la météo. Les organisateurs ont aussi su montrer leur efficacité et leur réactivité. Aux concurrents d'affûter leur préparation car la PICaPICA a sans doute un bel avenir.


BRAVO Edouard, fallait déjà OSER s'engager dans cette aventure et Merci à tous pour vos commentaires



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