mardi 28 août 2018

ETE 2018 - GRP le tour des lacs

Pour une première ...... RESPECT !!




Cela fait dix ans que des traileurs de tous bords viennent chaque année en Bigorre pour
s'affronter au massif des Pyrénées à l'occasion du Grand Raid des Pyrénées. Sortes de surhumains qui partent à l'assaut des montagnes en n'emportant dans leur périple de plusieurs dizaines, voire de centaines, de kilomètres que le strict nécessaire (eau, veste imperméable, quelques barres énergétique, etc.). Mais qu'est-ce qui les motive? Et surtout, comment font-ils? Leur exploit force l'admiration mais suscite aussi, chez bon nombre de coureurs, l'envie de goûter aux joies de la montagne.
Oui, mais ... Car entre dire et faire, il y a un pas. Parcourir de telles distances nécessite une préparation de longue haleine et une condition physique à toute épreuve qui ne sont pas à portée de main pour tout le monde.




La fin de préparation de Serge  
























  La récupération des Dossards

Serge et son fils Charles sur le tour des lacs
Véronique et Yann sur le tour du Neouvielle

Durant la course 


Le pic du midi dans les nuages
Les premiers commentaires de Serge " Oufffff fini à l'arrache.Très très difficile, un temps froid et très humide, le Pic du midi complètement bouché,... une grosse frustration, montée en très grosse galère pour ne rien voir au bout...."
Durant de la descente vers la Mongie


le profil de la course
et les performances de nos Redonnais

Ils ont fait  le GRP  80,9 Km avec 5000 m de dénivelé en 24h48 les 80 du GRP. BRAVO !



Il nous partage leurs réussites du GRP en photos :  (ici)
le résultat complet du GRP - Tour des lacs   :  (ici)


Qu'en ont ils pensés ? 

Un petit tour sur la planète GRP

Le tour des lacs, une AVENTURE HORS NORME pour la Team ROSIER

Retour au 26 décembre dernier, une grande discussion nous amène sur le GRP 2018 de là on se retrouve sur les inscriptions : tour des lacs 80km 5000+. Est-ce l’inconscience du moment, l’envie de faire durer un plaisir ou faire un truc hors norme ?? Je pense le truc
Arrivé sur St Lary le 16 Août pour peaufiner l’entraînement, je regarde le plat d’Adet et le col du Portet qui est juste derrière, 1300 de montée pas bien le Sergios, la planète GRP on y est,
Yann et Véro sont aussi sur place, sympa de se retrouver, on discute courses, entraînements, un super moment. Charles il n’arrivera qu’à J-2 en soirée
J-2 petit tour de reconnaissance pour les dossards, on y est, on sent cette petite tension sympathique de la veille des courses .le 120km et le 160km repartent avec leurs sacs et dossards, petit arrêt café juste devant l’arrivée. Elle est belle la banderole FINISHERS, dans les têtes ça trotte pas mal
J-1 14h : RV pour les dossards, une superbe ambiance règne dans et autour du chapiteau, Maryse nous regarde rentrer avec un très grand sourire. Arrive le contrôle des sacs, rien ne passe à coté, l’organisation est impressionnante maintenant la séance photo avec tout le monde, on a tous la banane ,que du bonheur. Retour par la place arrivée avec re-petit café, l’animation est bien en place, autour de la fontaine ça grouille de monde, la banderole finishers a un grand succès, c’est la star pour la photo
J-1 18h : Briefing du 40 et 80km changement d’ambiance, les visages commencent à se fermer, problème de parcours changement au dernier moment on va nous faire passer un truc de malade (le pas du crabe), on est prévenu de faire GAFFE gros pierrier avec une montée très pentue risque de cailloux qui dévalent, puis la météo très moyenne, ciel dégagé une partie de la journée, du froid et de la pluie dans la nuit, le décor est planté, mais on y est, on est là pour y goûter. Retour au camping, on se regarde avec Charles, l’organisateur nous a mis la pression, on commence à douter avant d’avoir commencé.
Levé 3h, on prend la tenue de combat avec le sac qui va avec (Désolé Anne Claire mon sac est chargé comme jamais) Maryse nous accompagne au départ, ON Y EST quelques photos la bizz avant de rentrer dans le sas, on se fait badger, rentre dans l’arène de traileurs, on se regarde la réflexion qu’on se fait ! On est dans un truc de malades, la rigolade, un selfi, on entend le décompte se faire
3 - 2 - 1 - 0
OUAHHHH que de monde, l’année dernière j’étais spectateur mais là !!!! Très fort comme moment,  mon Charles collé à moi pour ne pas se perdre au bout de 2km ça coure plus la pente est là, la bruine aussi et c’est parti pour la 1ere montée 2h45 -13km -1300+,  on sort des nuages, le jour pointe son nez, on se retourne pour assister à un levé extraordinaire du soleil au dessus d’une mer de nuages qui enfouie la vallée, des couleurs extras, bon c’est bien mais descente vers Merlan 1er pointage et ravito, le prochain sera la Mongie 6h max pour les faire. On est tous à la queue leu leu, grosse descente technique, les montées idem de la caillasse, et de la grosse, des pierriers énormes; 2 grosses gamelles la frayeur de ma vie, plusieurs personnes autour de moi me demande si tout est OK, pas de casse. On descend encore en régime, passage hyper technique, la passe du pas du crabe un sacré morceau vertical avant de basculer sur la Mongie avec le pic du midi en face bien dégagé, une descente interminable, les cuisses piquent un peu, ravito en bas et toujours une bonne heure d’avance sur la barrière, on se pose un peu, le gros morceau arrive, les nuages + le vent froid aussi on repart ganté et coupe vent sur le dos vers le Sencours, tout se fait dans un brouillard, on voit rien du tout on passe le Sencours et direction le pic. Idem du brouillard à pas en finir, la fin dur dur le vent froid et la boisson est glacée; 15mn de pause en haut pas bien le Sergios le pompier me surveille d’un œil. Heureusement que Charles est là, à deux ça passe mieux, il était à mes p’tits soins. On était très très déçu de ne rien voir ,il restait à redescendre. Retour au Sencours pour une bonne soupe chaude. Direction Tourmaboup très longue descente facile, arrêt 45mn Charles se masse les cuisses ça commence à piquer dur, les pieds RAS, massage pour moi aussi on se prépare pour la nuit chaussettes propres, polaire sur le dos, on refait le sac,prépare la frontale sur la tête , passe par tente de ravito , on redémarre tout requinqué . Direction le col de Barèges, plus grand monde autour de nous, la nuit tombe on se retrouve un petit groupe de 6 (le conseil des organisateurs pour traverser la nuit) trouver les balises dans les pierriers est une tâche ardue, ça dure toute la nuit des montées de malades, descentes aussi . Vers 22h30 une bruine bien épaisse s’invite et tout devient glissant. Enfin les heures passent et on est toujours dedans, avec Charles la phrase principale dans la nuit : ça va comment ???  OUAI ça va ça va et quand j’étais devant : Charles t’est là ?? Réponse : ouai ouai. Denier pointage le Merlan autant vous dire qu’on coure plus depuis des lustres. Charles, les cuisses pas bien du tout, on sent que les limites sont atteintes, le kiné de service avait personne, il file le voir et passe un bout de temps pour décongestionner les muscles, je me renseigne sur la barrière horaire, ça devrait passer, on mange de la soupe du saucisson des tucs on fait un festin de traileur. Reste 15km, une petite montée le reste DESCENTE première partie top pas trop dur, le moral revient au beau fixe (avant Merlan, c’était dans les chaussettes ) on n’est tout seul pas une frontale en vue pendant des bornes, on laisse le plat d’Adet sur la droite, la vraie descente commence , la civilisation est en bas, bizarre de revoir les lumières de Vignec. On se prend une verticale de -700 soulan Vignec, les bâtons devant pour retenir, les cuisses HS , on revient sur d’autres personnes, on les double, ça fait du bien que pour la tête naturellement, le tout hyper glissant et re GAMELLE la frayeur de se blesser à 3 bornes de l’arrivée dernier pointage. On est euphorique 1800m à faire, on accélère mais que ça pique. La barrière n’est pas loin, avec Charles on a la banane, on traverse la route, on longe le torrent. Il est 5 h35 on trouve des spectateurs ça donne du baume au cœur, allez, il reste 800m, footing jusqu'au bout, on rit on rit, ça pique mais on rit encore. Dernier virage à gauche, Maryse est là, reste 200m on se prend la main, on accélère, YESS le tapis ROUGE et la fameuse banderole finishers au dessus de nos têtes. on nous met La médaille autour du cou, les photos, on s’embrasse HEUREUX . C’est fini 24h48mn 84km et 5200+ à la montre




EPILOGUE
Un périple qui n’était pas gagné d’avance, avec ses passages de doutes, des moments grandioses visuellement et humainement .Un moment de partage entre père et fils hors norme comme cette course. Merci Charles 24h48 sont passées à la vitesse grand V. Attend un peu pour une prochaine folie.

la Team Rosier  



    MERCI  POUR LES COMMENTAIRES  et BRAVO au Team ROSIER, on en redemande






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