Pour une première ...... RESPECT !!
Cela fait dix ans que des traileurs de tous bords viennent chaque année en Bigorre pour
s'affronter au massif des Pyrénées à l'occasion du Grand Raid des Pyrénées. Sortes de surhumains qui partent à l'assaut des montagnes en n'emportant dans leur périple de plusieurs dizaines, voire de centaines, de kilomètres que le strict nécessaire (eau, veste imperméable, quelques barres énergétique, etc.). Mais qu'est-ce qui les motive? Et surtout, comment font-ils? Leur exploit force l'admiration mais suscite aussi, chez bon nombre de coureurs, l'envie de goûter aux joies de la montagne.
s'affronter au massif des Pyrénées à l'occasion du Grand Raid des Pyrénées. Sortes de surhumains qui partent à l'assaut des montagnes en n'emportant dans leur périple de plusieurs dizaines, voire de centaines, de kilomètres que le strict nécessaire (eau, veste imperméable, quelques barres énergétique, etc.). Mais qu'est-ce qui les motive? Et surtout, comment font-ils? Leur exploit force l'admiration mais suscite aussi, chez bon nombre de coureurs, l'envie de goûter aux joies de la montagne.
Oui, mais ... Car entre dire et faire, il y a un pas. Parcourir de telles distances nécessite une préparation de longue haleine et une condition physique à toute épreuve qui ne sont pas à portée de main pour tout le monde.
La récupération des Dossards
Serge et son fils Charles sur le tour des lacs Véronique et Yann sur le tour du Neouvielle |
Durant la course
Le pic du midi dans les nuages |
Les premiers commentaires de Serge " Oufffff fini à l'arrache.Très très difficile, un temps froid et très humide, le Pic du midi complètement bouché,... une grosse frustration, montée en très grosse galère pour ne rien voir au bout...."
Durant de la descente vers la Mongie |
le profil de la course et les performances de nos Redonnais |
Ils ont fait le GRP 80,9 Km avec 5000 m de dénivelé en 24h48 les 80 du GRP. BRAVO !
Qu'en ont ils pensés ?
Un
petit tour sur la planète GRP
Le tour des lacs,
une AVENTURE HORS NORME pour la Team ROSIER
Retour au 26 décembre
dernier, une grande discussion nous amène sur le GRP 2018 de là on
se retrouve sur les inscriptions : tour des lacs 80km 5000+.
Est-ce l’inconscience du moment, l’envie de faire durer un
plaisir ou faire un truc hors norme ?? Je pense le truc
Arrivé sur St Lary le 16 Août pour peaufiner l’entraînement, je regarde le plat d’Adet et
le col du Portet qui est juste derrière, 1300 de montée pas bien le
Sergios, la planète GRP on y est,
Yann et Véro sont aussi
sur place, sympa de se retrouver, on discute courses, entraînements, un
super moment. Charles il n’arrivera qu’à J-2 en soirée
J-2 petit tour de
reconnaissance pour les dossards, on y est, on sent cette petite
tension sympathique de la veille des courses .le 120km et le
160km repartent avec leurs sacs et dossards, petit arrêt café juste
devant l’arrivée. Elle est belle la banderole FINISHERS, dans les
têtes ça trotte pas mal
J-1 14h : RV pour
les dossards, une superbe ambiance règne dans et autour du
chapiteau, Maryse nous regarde rentrer avec un très grand sourire. Arrive le contrôle des sacs, rien ne passe à coté,
l’organisation est impressionnante maintenant la séance photo
avec tout le monde, on a tous la banane ,que du bonheur. Retour
par la place arrivée avec re-petit café, l’animation est bien en
place, autour de la fontaine ça grouille de monde, la banderole
finishers a un grand succès, c’est la star pour la photo
J-1 18h : Briefing
du 40 et 80km changement d’ambiance, les visages commencent à se
fermer, problème de parcours changement au dernier moment on va nous
faire passer un truc de malade (le pas du crabe), on est prévenu de
faire GAFFE gros pierrier avec une montée très pentue risque de
cailloux qui dévalent, puis la météo très moyenne, ciel dégagé une
partie de la journée, du froid et de la pluie dans la nuit, le
décor est planté, mais on y est, on est là pour y goûter. Retour
au camping, on se regarde avec Charles, l’organisateur nous a mis
la pression, on commence à douter avant d’avoir commencé.
Levé 3h, on prend la
tenue de combat avec le sac qui va avec (Désolé Anne Claire mon
sac est chargé comme jamais) Maryse nous accompagne au départ, ON Y
EST quelques photos la bizz avant de rentrer dans le sas, on se fait
badger, rentre dans l’arène de traileurs, on se regarde la
réflexion qu’on se fait ! On est dans un truc de malades, la
rigolade, un selfi, on entend le décompte se faire
3
- 2
- 1
- 0
OUAHHHH que de monde, l’année
dernière j’étais spectateur mais là !!!! Très fort comme
moment, mon Charles collé à moi pour ne pas se perdre au bout de
2km ça coure plus la pente est là, la bruine aussi et c’est parti
pour la 1ere montée 2h45 -13km -1300+, on sort des
nuages, le jour pointe son nez, on se retourne pour assister à un
levé extraordinaire du soleil au dessus d’une mer de nuages qui
enfouie la vallée, des couleurs extras, bon c’est bien mais
descente vers Merlan 1er pointage et ravito, le prochain
sera la Mongie 6h max pour les faire. On est tous à la queue leu
leu, grosse descente technique, les montées idem de la caillasse, et
de la grosse, des pierriers énormes; 2 grosses gamelles la frayeur
de ma vie, plusieurs personnes autour de moi me demande si tout est OK, pas de
casse. On descend encore en régime, passage hyper technique, la
passe du pas du crabe un sacré morceau vertical avant de basculer
sur la Mongie avec le pic du midi en face bien dégagé, une descente
interminable, les cuisses piquent un peu, ravito en bas et toujours
une bonne heure d’avance sur la barrière, on se pose un peu, le
gros morceau arrive, les nuages + le vent froid aussi on repart
ganté et coupe vent sur le dos vers le Sencours, tout se fait dans
un brouillard, on voit rien du tout on passe le Sencours et
direction le pic. Idem du brouillard à pas en finir, la fin dur dur
le vent froid et la boisson est glacée; 15mn de pause en haut pas
bien le Sergios le pompier me surveille d’un œil. Heureusement
que Charles est là, à deux ça passe mieux, il était à mes
p’tits soins. On était très très déçu de ne rien voir ,il
restait à redescendre. Retour au Sencours pour une bonne soupe
chaude. Direction Tourmaboup très longue descente facile, arrêt
45mn Charles se masse les cuisses ça commence à piquer dur, les
pieds RAS, massage pour moi aussi on se prépare pour la nuit
chaussettes propres, polaire sur le dos, on refait le sac,prépare
la frontale sur la tête , passe par tente de ravito , on redémarre
tout requinqué . Direction le col de Barèges, plus grand monde
autour de nous, la nuit tombe on se retrouve un petit groupe de 6 (le
conseil des organisateurs pour traverser la nuit) trouver les
balises dans les pierriers est une tâche ardue, ça dure toute la
nuit des montées de malades, descentes aussi . Vers 22h30 une bruine
bien épaisse s’invite et tout devient glissant. Enfin les heures
passent et on est toujours dedans, avec Charles la phrase
principale dans la nuit : ça va comment ??? OUAI
ça va ça va et quand j’étais devant : Charles t’est
là ?? Réponse : ouai ouai. Denier pointage le Merlan
autant vous dire qu’on coure plus depuis des lustres. Charles, les
cuisses pas bien du tout, on sent que les limites sont atteintes, le
kiné de service avait personne, il file le voir et passe un bout de
temps pour décongestionner les muscles, je me renseigne sur la
barrière horaire, ça devrait passer, on mange de la soupe du
saucisson des tucs on fait un festin de traileur. Reste 15km, une
petite montée le reste DESCENTE première partie top pas trop dur,
le moral revient au beau fixe (avant Merlan, c’était dans les
chaussettes ) on n’est tout seul pas une frontale en vue pendant
des bornes, on laisse le plat d’Adet sur la droite, la vraie
descente commence , la civilisation est en bas, bizarre de revoir les
lumières de Vignec. On se prend une verticale de -700 soulan Vignec,
les bâtons devant pour retenir, les cuisses HS , on revient sur
d’autres personnes, on les double, ça fait du bien que pour la
tête naturellement, le tout hyper glissant et re GAMELLE la frayeur
de se blesser à 3 bornes de l’arrivée dernier pointage. On est
euphorique 1800m à faire, on accélère mais que ça pique. La
barrière n’est pas loin, avec Charles on a la banane, on
traverse la route, on longe le torrent. Il est 5 h35 on trouve des
spectateurs ça donne du baume au cœur, allez, il reste 800m,
footing jusqu'au bout, on rit on rit, ça pique mais on rit encore.
Dernier virage à gauche, Maryse est là, reste 200m on se prend la
main, on accélère, YESS le tapis ROUGE et la fameuse banderole
finishers au dessus de nos têtes. on nous met La médaille autour
du cou, les photos, on s’embrasse HEUREUX . C’est fini
24h48mn 84km et 5200+ à la montre
EPILOGUE
Un périple qui n’était pas gagné
d’avance, avec ses passages de doutes, des moments grandioses
visuellement et humainement .Un moment de partage entre père et
fils hors norme comme cette course. Merci Charles 24h48 sont passées
à la vitesse grand V. Attend un peu pour une prochaine folie.
la Team Rosier
MERCI POUR LES COMMENTAIRES et BRAVO au Team ROSIER, on en redemande
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